vendredi 30 avril 2010

Kick Ass


petit retour dans le passé. Dimanche dernier, comme tous les dimanche d'ailleurs, gros coup de moins bien. celui que je crois avoir toujours connu le dimanche soir( Quand z'était petit, ze détestais entendre le zénérique de 7 sur 7, parce que ça voulait dire que l'heure du coucher approchait et que le lendemain, c'était école. les années ont passé, le générique de 7 sur 7 a laissé la place à celui de E=M6, puis Capital ou le fameux générique qui annonçait les films ciné sur TF1, bref, les génériques se sont succédés, l'angoisse et le coup de moins bien se sont installés et ne sont jamais partis).
et dimanche dernier grosse angoisse et gros coup de moins bien, parce que veille de rentrée scolaire.
Or qu'a-t-on inventé de mieux que le cinéma pour vous débarrasser de vos tracas ?
direction le ciné donc pour voir un film qui n'allait pas me briser les deux neurones qui me restent, qui allait me divertir, bref, le film idéal pour un dimanche pré-rentrée : Kick Ass.
Un ado se demande ce que cela pourrait donner si des gens se prenaient vraiment pour des super héros dans la vraie vie. il décide de franchir le pas en commandant une improbable combinaison verdâtre et en arpentant les rues de New York. Parallèlement à cette histoire, un papa ex flic dresse sa fille (y a pas d'autres mots) à devenir la parfaite petite héroïne. Manquait le "vilain", le méchant. Le voilà sous les traits d'un dangereux maffieux. Tout ce petit monde va évidemment se croiser, pour le meilleur et surtout pour le pire.
A mi chemin entre la parodie et le vrai fim de super héros, Kick Ass détonne dans le cinéma américain. Pas forcément conçu comme un blockbuster (type Iron Man ou autre) son casting ne présente qu'une tête d'affiche, Nicolas Cage. Quant au scénario, il évite à de nombreuses reprises le politiquement correct, et certaines choses sont parfois d'une grande violence (physique ou psychologique).
La scène d'ouverture annonce d'ailleurs clairement la couleur: on y entend notre fameux adolescent se poser la question déjà évoquée, alors qu'à l'image un jeune homme costumé en super héros saute du haut d'un immeuble. Contre champ sur la foule ébahie, admirative, étonnée mais finalement peu inquiète. champ sur l'homme en pleine chute avec une musique héroîque. et chacun dans la salle de s'attendre à un retournement de situation ... qui n'arrive pas. l'homme se tue dans un bruit assourdissant. violence réaliste et ordinaire. et notre ado, amusé, de commenter: "ça, c'était pas moi ! c'est un portoricain qui voulait essayer de voler comme Superman". Le pacte de lecture est directement signé: Kick Ass sera un film cruellement drôle, violent et déroutant.
Cruellement drôle comme cette scène où la petite fille s'amuse à faire croire qu'elle veut pour son anniversaire des Polly Pocket à son père, tout déçu, avant de le soulager en lui disant qu'elle rêve d'avoir une arme. Ou cette autre encore où le père propose une dérangeante séance de tir à la petite. Burlesque quand Kick Ass se met à danser alors qu'il est en "mission".
Violent tout au long du film mais surtout dans deux scènes très fortes du film.
Et déroutant sans cesse quand il pose la question de la lâcheté et de l'héroïsme dans notre société en perte de valeurs. Ou quand il joue, au beau milieu d'une scène choquante, des codes du récit ("vous pensez que je ne peux pas mourir parceque je vous raconte l'histoire a posteriori? ne faites pas les malins ! revoyez American Beauty ...").
Bref, Kick Ass est une assez bonne surprise dans l'ensemble de la production américaine actuelle, le clou du spectacle revenant à la jeune actrice jouant Hitgirl, à la fois solide et fragile, toujours attachante. elle en vient à piquer la vedette au personnage principal.
Une suite est déjà en cours d'écriture. Espérons que les auteurs ne seront pas dévorés par ce qu'ils dénoncent ici en filigrane : le récupération mercantile des super héros avec produits dérivés et autres ... suites !
4/5

et en bonus track, une petite madeleine de Proust "que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre". Suis-je vraiment le seul à l'associer au blues du dimanche soir ???



une autre critique chez notre hautement recommandable Tambour Major.

7 commentaires:

  1. ça fait plusieurs fois que je vois le même genre d'avis sur ce film, ça donne très envie d'aller le voir c'est clair

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  2. Non non le blues du dimanche soir je connais aussi, ainsi qu'un certain nombre de collègues.
    Je me demande si ce n'est pas la profession qui veut ça, allez savoir pourquoi !

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  3. Burlesque. C'est le mot que je cherchais !

    Ca fait tout drôle de revoir ce générique de la séance du dimanche soir. Arf... nostalgie quand tu nous tiens !

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  4. stephensavoie2 mai 2010 à 13:11

    http://www.videoscourtesclic.com/videosfilms%20315.html

    Bon j'ai un peu honte c'est vraiment pour ceux qui sont coincés chez eux. Et ça ne vaut pas une séance au cinéma …

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  5. oui en effet pour un grand nostalgique comme moi ce générique rappel une foule de choses tout comme celui ci qui vaut son pesant de cacahuetes : http://www.youtube.com/watch?v=Zs_lu9MW0BI mais bon, il y en aurait tellement d'autre encore... Pour ce qui est de kick-ass... la messe est dite je penses... 7euros d'économisés.Merci Will.
    ... Ass ... ass c'est de l'anglais non ? ;o)

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  6. Que de souvenirs attachés à ce générique en effet. Pour moi qui est plus de vingt ans j'ai aussi comme madeleine de proust la voix de Christine Okrent en ouverture du journal de 20 heures sur Antenne 2... L'heure du coucher!

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  7. ayant 10 ans de plus que toi, mon blues du dimanche soir correspond plus à ce générique

    http://www.youtube.com/watch?v=fd3QJcJ0-Sk&feature=player_embedded#!

    mais c'était surtout à la fin des vacances qu'il me dérangeait.

    Sinon Kick-ass, pas d'avis sur la question, pas encore vu, mais à mon avis c'est le genre de film qui peut nous plaire. en tous cas tel que tu le résumes ;)

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