dimanche 25 juillet 2010

predators


Hier, par différents concours de circonstances, je suis allé voir Predators, la version 2010.
c'est pas forcément le genre de film que j'affectionne (bien qu'étant un grand fan de la saga Alien), et d'ailleurs, dans ce domaine, ma culture est vierge.
Je ne connais que quelques éléments de la mythologie Predator, et je n'ai jamais vu un seul film de la saga. Je sais simplement que Shwarzie a joué dedans, que les monstres chassent le gibier qu'est l'homme, et qu'il y a eu deux volets dans la saga (je ne compte pas les affrontements contre les aliens).
en fait, le seul lien que j'avais avec predator, c'était un jeu vidéo sur Armstrad (ça nous rajeunit pas tout ça , hein ? ). en plus, le jeu merdouillait à plein tube et en gros restait bloqué quand Scharwzie sautait d'hélico, c'est à dire aux 3 premières secondes ...
Bref, j'étais pas le geek impatient de revoir ses bêbêtes préférées (comme je pourrais l'être s'ils mettent en place un vrai alien 5).
Première minute du film, Adrian Brody, à qui il faut absolument que j'écrive pour savoir comment il a fait pour prendre ses 15 kilos de muscles (rhaaa adriannnnnn, je m'égare là) se réveille en plein ciel (sic) et galère pour ouvrir son parachute. évidemment il y arrive (attends, il est quand même sur l'affiche officielle, on va pas le flinguer au bout de 3 secondes en référence à mon jeu video Armstrad susmentionné, mais on peut se demander si la tarin n'en a pas pris un coup au passage. Ah non, c'est de naissance ? bon, ben Adriannnnnnnnnn quand même, tiens !).
Après cette chute vertigineuse, le titre. On ne saura pas grand chose du personnage, et on apprendra son nom qu'à la fin. Parti pris, qui s'explique par le scénar. A nouveau, je n'ai pas de points de comparaison, mais dans cette version, on a choisi un héros pas si héros que ça, n'hésitant pas à utiliser les autres pour tester les preds (ouais, les bestioles portent des rastas, elles sont cools en fait, je peux les appeler les preds, on est à tu et à toi elles et moi) ou à abandonner ses congénères.
A peine le temps de se remettre le nez en place qu'Adrian voit un autre mec tomber et un autre ... Et là, dans ma tête résonne "It's raining men". j'étais à fond dans le film, c'est vous dire. Au milieu de tous ces hommes, une femme. la chasse peut commencer.
Pour le spectateur, on a vite compris le principe, ils sont huit, il va en rester un ou deux à la fin. reste à savoir qui. Ben, je vote Adrian parce qu'on peut pas avoir un nez pourri et une mort à la con, y a un décret qui a été voté là dessus en juillet 97, et puis la meuf, comme ça ils nous feront des petits en priant pour qu'ils héritent pas du nez du père s'ils décident de nous en mettre une portée de coté.
on peut compliquer le jeu: dans quel ordre les autres vont-ils clamser ? J'ai eu tout faux sur ce point.
le problème dans ce genre de film, c'est que pour avoir un vrai suspense, il faut qu'il y ait une menace ( là c'est bon) qui pèse sur des personnages attachants (là c'est pas bon). A l'exception de la meuf, y a pas franchement de psychologie, et on ne s'identifie pas à ces monstres qu'on nous présente. Résultat, leur sort nous est somme toute assez indifférent.
Et chacun de claquer dans une mort plus ou moins sanguignolente. Mais il y a cependant quelques bons retournements de situation, d'autres plus prévisibles.
un germe de réflexion sur la notion de monstruosité et d'humanité qu'il y a en chacun de nous (un germe, rassurez-vous, c'est pas l'agreg de philo non plus) et des clins d'oeil à l'original franchement bien amenés en font un divertissement agréable qui remplit correctement sa mission : nous foutre la trouille pendant une heure et demie.
Predators ne révolutionne pas le genre, mais reste honnête en remplissant son contrat.
3/5

samedi 24 juillet 2010

victime ?


Certains le savent déjà, d'autres l'apprendront peut être ici (et s'ils me connaissent dans la vie se feront un plaisir de ne rien dire à qui que ce soit, et surtout pas à un membre de la famille pour qui j'ai tu tout ça afin de ne pas les alarmer), je sors d'une opération, extrêmement douloureuse au passage.
Il y a quelques mois, on a décelé quelque chose d'anormal, donc batterie de tests et il s'est avéré que c'est beaucoup moins grave que ce que je redoutais à la base (c'est une maladie qui non soignée évolue assez vite en cancer). Restent les suites de cette opération, qui, je l'avoue sans honte, m'arrachent des larmes de douleur pendant les crises.
Bref, j'ai décidé de mettre toutes les chances de mon coté (les récidives sont possibles et fréquentes) et de trouver des solutions pour me soulager. Je vais donc voir une nouvelle homéopathe, la dernière, formidable, étant partie sur Paris.
Je suis toujours très étonné par ce type de médecine, où le médecin est à l'écoute de l'âme. Bref, on a parlé pendant une heure, et la maladie étant liée à celui-dont-je-dois-plus-citer-le-nom, on le remet sur le tapis.
elle me demande si je me sens une victime de R, et évidemment le cri du coeur, c'est oui ! Et là, avec beaucoup de tact, elle me dit qu'il serait bon de sortir de ce mode de pensée, car en l'occurrence, les victimes attirent surtout ... les prédateurs !
C'est con, mais ça m'a fait réflechir sérieusement, dans la façon de "choisir" les mecs récemment.

le dernier en date cherchait un mari. Je l'ai contacté pour ça, bien sûr, mais aussi parce que je le trouvais incroyablement beau. je me suis dit, au pire, il me répondra pas, et l'affaire sera bouclée. Sauf qu'il m'a dit qu'il me trouvait mignon. Donc c'est encourageant. et on suit le parcours fléché: dial, msn, échange de portable. Y a bien une partie de moi qui ne cesse de se dire "il est trop beau pour toi, t'espères quoi ?", je vois bien qu'il ajoute des "amis" masculins et gays à son msn, mais pourtant je m'obstine.
on se rencontre, il est encore plus beau en vrai. on discute pendant deux ou trois heures, et puis ça dérape sexuellement. Je ne raconterai pas ce moment, je dirai simplement qu'il occupe le top five. les romantiques imagineront ceux qu'ils veulent, les hardeurs aussi, moi je conserverai ce souvenir.
il reste manger, on continue de discuter, puis il repart.
le lendemain, je le contacte sur msn et lui demande s'il veut qu'on se revoie (suite du parcours fléché). suite et fin pour moi, mais alors ce coup-là, j'avoue qu'on me l'avait jamais fait : il ne s'était pas posé la question ! il cherche un mari, il rencontre un mec et il se demande pas s'il veut le revoir. je suis le seul à voir le paradoxe là ?
bref, nouvelle désillusion, une de plus, une de moins, je compte pas au poids. mais là où franchement je me comporte en victime, c'est plutôt que de me dire "tourne la page, un de perdu, un de perdu (oui je pique Tambour Major et sans vergogne, en plus)", j'ai eu l'excellente idée de recontacter ce fameux mec y a une semaine pour lui dire que j'avais capté qu'il voulait pas construire quelque chose avec moi (victime mais pas con, non plus) mais que je voulais bien le revoir uniquement pour le sexe, sans engagement ! Moi!!!! ça va à l'encontre de tous mes principes et mes idéaux !!! et le plus beau : il est pas intéressé!
donc résumons : le mec te fait mal une fois en te prenant pour un trou, et tu lui donnes une seconde chance pour qu'il te refasse mal.
Y a pas de la belle, bonne victime là ?
Fais moi mal une fois : honte à toi ! Fais moi mal deux fois : honte à moi.

Bref, je médite du coup sur mon comportement ...
allez je me la dédicace celle-ci, juste pour le plaisir :


jeudi 22 juillet 2010

Tournée


Prix de la palme de la mise en scène pour un cinéaste que je ne connais pas du tout. Je parle évidemment du cinéaste puisqu'il m'est déjà arrivé de voir Amalric acteur dans des films.
Bref, par la palme alléché, je me rends dans le ciné où m'attend le doux objet auparavant approuvé.
Tournée raconte le retour d'un producteur et de sa troupe de cabaret en France, après une période assez longue aux Etats Unis. Amalric, qui incarne le dit producteur, fait miroiter à ses girls une tournée triomphale et prestigieuse en France. Las, les galères s'accumulent et les hôtels sont de moins en moins glorieux.
Le film pourrait s'inscrire dans le road movie, on est davantage dans un portrait de différents personnages, savoureux et attachants, tous reliés par le personnage d'Amalric.
Parmi les girls, certaines restent davantage en mémoire, comme Julie, la plus excentrique, qui n'hésite pas à piquer un vrai costume d'hôtesse de l'air pour nourrir son show. Ou encore Mimi, qui après avoir eu un coup foireux avec un éjaculateur précoce, décide de prendre les choses en mains et de se faire offrir une petite gâterie en forçant le pénitent.
Car la question du pouvoir est au coeur de Tournée. Qui l'a vraiment dans cette troupe ? le producteur, qui voit toutes les portes se fermer devant lui à Paris, qui se fait sans cesse rabrouer par ses girls mais qui lors de la première scène à l'hôtel est le seul à ramener le calme ? Les filles, qui n'ont de cesse de répéter que ce show leur appartient, qu'elles sont indépendantes mais qui pourtant profitent de l'absence d'Amalric pour faire ce qu'elles n'oseraient pas faire ? (à ce propos, une scène assez révélatrice où l'assistant appelle le producteur pour se plaindre qu'il n'arrive pas à obtenir des girls qu'elles aillent se coucher, comme une baby sitter le ferait auprès des parents).
et comme dans une mise en abyme se pose alors la question suivante : qui occupe vraiment le devant de la scène dans ce film ? les filles qui squattent sans cesse l'écran mais dont l'histoire finalement importe peu ? ou le producteur, fantôme omniprésent ? les actrices américaines, véritables showgirls de cabaret ? ou Amalric ?
A l'instar de Maïwenn dans le Bal des Actrices, Amalric, sous couvert d'éclairer d'autres personnages, ne fait que peindre un (auto)portrait de l'artiste en jeune homme. Chez Maïwenn, ça passe car ça aboutit à un vrai pic comique (la scène de projection) et parce que le film est très bien construit, dans Tournée, beaucoup moins, la faute à un scénario fantomatique, sans vraiment de fin.
Restent de très jolis numéros de cabaret, de vrais personnages loufoques et attachants et de trop rares mais jouissifs moments de comédie burlesque (la fameuse scène de la caissière qui veut refaire ce qu'elle a vu la veille au cabaret, par exemple). un peu ça en somme:


un film parfois maladroit, mais attachant








et maintenant, ami lecteur, petit quizz:
4 heptasyllabes se sont glissés dans ce billet, sauras-tu les retrouver ?

L'enjeu, la récompense ? Ben je vais promettre la même chose que je promets à mes élèves: mon admiration éternelle. Pour être honnête, ça marche pas des masses, ils s'en tamponnent le coquillard de mon admiration, ms peut être aurais-je plus de chance avec les lecteurs ?


3/5

jeudi 15 juillet 2010

modern family

C'est étrange mais le fils unique que je suis est bien souvent attiré par les séries sur les familles nombreuses : Six Feet Under, Brothers and Sisters ou encore les sagas familiales d'antan où pullulaient les rejetons illégitimes...
On m'a parlé de Modern Fmily, et si j'étais curieux, j'avoue que j'ay allais avec certaines craintes, la série étant diffusée sur ABC, qui est rappelons-le, la chaîne bien conservatrice anti avortement. J'en reparlerai une prochaine fois.
Mais Modern family est un véritable vent de fraîcheur sur les séries familiales.
le procédé narratif, à défaut d'être complètement original, est novateur puisque la série est en fait un faux reportage suivant 3 familles différentes :
- la première est une famille recomposée avec Jay (Ed o Neil, de Mariés deux enfants) remarié à Gloria, une jeune latina de 30 ans sa cadette, elle même mère de Manny.
-la seconde est une famille plus classique, avec Claire, fille de Jay, femme autoritaire et responsable, mariée à Phil, papa cool et à coté de la plaque, heureux parents de 3 enfants assez particuliers
_ enfin, Mitchell (fils de Jay) et Cameron, 2 homosexuels venant d'adopter Lily, une petite vietnamienne.

Dès le pilote, les caractères sont dessinés et tranchés, et il devient dès lors très difficile de trouver son préféré, tant tous les personnages de cette famille sont attachants.
Chaque épisode répond à une problématique (qu'est-ce qu'être un bon parent ? comment surmonter ses plus grandes peurs ?...) sans tomber dans le prêchi prêcha trop souvent répandu dans les séries ABC.
Inutile de dire que les acteurs sont tous, sans la moindre exception, extraordinaires, même si j'avoue une faiblesse pour Julie Bowen, Ed O Neil Sophia Vergera et Ty Burrel.
les dialogues sont hilarants, les situations comiques inventives et exploitées intelligemment, et chaque personnage, s'il est parfois enfermé dans un aspect caricatural, finit par en sortir pour atteindre une plus grande profondeur psychologique.

une série idéale pour le convalescent que je suis en ce moment.
petite bande annonce pour eux qui parlent anglais :




lundi 12 juillet 2010

what's wrong with me ?


C'est la question que je ne cesse de me poser depuis pas mal de temps.
A quel sujet baronne ? Ben, au niveau sentimental, c'te bonne blague.
ça va faire 10 mois que je suis célibataire, et je n'ai rien réussi à reconstruire. Alors d'accord, on ne sort pas d'une relation de 5 ans et 1/2 aussi facilement, d'accord, il faut le temps du deuil et celui de la reconstruction et je pense avoir atteint la 3° phase.
Mais ma plus longue relation pendant tout ce temps a été une histoire d'un mois et demi. Et encore le garçon n'étant pas à coté, on ne se voyait qu'une fois par semaine. Je suis resté en excellents termes avec lui.
Pour le reste, j'ai eu beaucoup de désillusions : des mecs qui te certifient qu'ils veulent du solide et qui se contentent d'un moment de plaisir. certains sont d'ailleurs passés maîtres dans cet art.
Un autre qui avait une petite fille et une vie bien compliquée, et qui du jour au lendemain n'a plus donné signe de vie.
Je crois que je ne choisis pas les bons mecs pour moi. Mais comment faire ? comment se préserver? peut-on se lancer dans une relation en gardant la tête froide ? Les sentiments peuvent-ils naitre dans ce cas là ?
Avant d'aborder quelqu'un, j'essaie de prendre 1000 précautions. je lis attentivement son profil, je regarde le type de sa recherche (je redéfinis le plus précisément le mien, pour éviter en vain les demandes de plan cul), je regarde s'il a eu des commentaires des autres internautes.
Peine perdue, les désillusions sont toujours au rendez -vous, en témoigne le dernier en date, qui soit disant "cherchait un mari".
Mais ces précautions sont-elles utiles ? ne s'agit-il pas d'une sorte de pensée magique ? Quand vous rencontrez quelqu'un dans la rue, il ne vient pas avec une tonne de post it sur le tee shirt où vous pourriez lire "ne cherche que des plans" "ne s'assume pas" "un mec sympa" "intéressant mais égocentrique" ou que sais-je encore ... et pourtant vous prenez le risque de lui parler, de vous livrer, de vous attacher.
je crains malheureusement d'avoir été contaminé par le mode de fonctionnement des sites, ces supermarchés du sexe. On regarde la marchandise avec les photos, la date de péremption, le manuel d'emploi, les possibles vices cachés (au sens propre comme au figuré) avec les commentaires. Et puis on finit par se dire que si le produit ne convient pas, il y en a d'autres en stock.
Bref, on oublie qu'il s'agit de véritables personnes avec des sentiments en face, des attentes aussi, un vécu et des souffrances.
et je ne me pose pas en victime, puisque je finis par adopter ce type de comportement.
La solution ? mais elle est toute trouvée : cesser d'aller sur ces sites et penser à autre chose. "ça arrivera quand tu t'y attendras le moins". Ce que ce type de phrase, qui pourtant frappe au coin du bon sens , peut m'agacer. ça veut dire quoi ? t'y penses donc ça arrivera pas ? Sois pztient et cesse de faire ton caprice ? Mais, la vie est tellement plus douce quand on la regarde à deux, quand on construit quelque chose, quand on a envie de revoir l'autre pour un ciné un resto un câlin ...
je ne comprends d'ailleurs pas les mecs qui écrivent "pas de prise de tête, merci". Associer le début d'une histoire à une prise de tête est un concept qui me dépasse.
Comme le fait de collectionner les plans. Il est où le plaisir de s'abandonner à un mec qui vient uniquement pour prendre son pied et se barrer ? et j'évoque même pas le après où chacun essaie de se débarrasser de l'autre le plus vite possible. le mec t'a embrassé fougueusement 3 minutes avant, et il te sert la main en partant ! pathétique. Et je n'ose parler de la durée de l'acte qui ressemble davantage à une course à la jouissance qu'à un "vrai moment de plaisir partagé" (là , je ne fais que citer les adeptes de plans).
bref, vous l'aurez compris, très peu pour moi.
sauf que certains me disent que c'est comme ça que leur histoire a commencé ...

j'ai vraiment l'impression d'être un alien dans ce milieu. et je ne peux m'empêcher de penser que si j'avais été hétéro, je serais déjà marié avec des gamins, c'est évident.

bref, 40 000 questions dans ma tête, qui aboutissent toutes à la plus importante : what's wrong with me ?

dimanche 11 juillet 2010

les meilleurs amis du monde



Fête du cinéma oblige, je suis allé voir un premier film pour me faire mon pass.
village pourri oblige, j'ai pas eu bien le choix sur le film.

C'est donc sans grande attente que je suis allé voir Les Meilleurs mais du monde. Pas d'attente, pas de déception, mais pas de grand plaisir non plus.

Sur un pitch de départ assez alléchant (un couple d'amis, apprenant qu'un autre couple d'amis pense les pires horreurs sur eux, décide de ruiner un week end qui s'annonçait idyllique) , Julien Rambaldi accouche d'une comédie poussive où le happy end moralisateur (l'amitié triomphe de tout) nous est assené sans aucune finesse.
Quelques bonnes idées surnagent : le lama qui remplace le chien de garde et qu'on affuble de différentes tenues, la fameuse scène (voir la bande annonce) des chiottes hyper modernes avec le robot nettoyeur "qui reconnait ton anus" ....
Mais la sauce ne prend jamais, la faute à des personnages trop caricaturaux et à un rythme finalement trop lent. La scène de chasse, présentée comme le climax, confine au fiasco et l'on touche le fond lorsque la troupe des chasseurs entonne "avoir un bon copain". Ca se veut insolite et émouvant, c'est mal amené et ridicule.
la seule bonne surprise reste Marc Lavoine, à contre emploi dans un rôle de beauf pur jus, m'as-tu-vu et irritant.
Un film qui ne tient donc pas ses promesses, faute d'une véritable audace: les personnages sont enfermés dans les clichés et les tentatives pour leur donner plus de profondeur sont ratées ou avortées et les situations ne sont pas exploitées, le film sombrant dans le politiquement correct mièvre.

1/5

lundi 5 juillet 2010

rebondir

rebondir, sans cesse, et parce qu'il le faut.
Se lancer dans de nouveaux projets. Se battre pour essayer de s'offrir ce que la vie vous refuse.
Je n'ai donc pas eu ma mutation. J'ai retenu mes larmes bien stoïquement pendant les deux heures de cours qui ont suivi. et puis, j'ai lâché les digues dans la voiture. Je suis retourné en cours ensuite, comme un fantôme.
Puis, j'ai réflechi. Les collègues ont tous été ravis de me voir rester. Certains gamins aussi (syndrome de Stockholm ?). Je n'ai pas à faire la police dans les classes car j'ai réussi à asseoir une réputation de prof respecté. Si j'avais été Tzr ou muté dans un nouvel établissement, je n'aurais pas pu me lancer dans des projets. Je me suis alors dit que c'était sans doute un mal pour un bien.
Et j'ai décidé d'utiliser les atouts que j'avais dans mon jeu.


Je reste dans ce collège et il se trouve que la principale m'apprécie, puisque je me suis lancé dans pas mal de projets.
Je suis agrégé donc je ne dois que 15 heures, à la rigueur 16
Je n'ai pas d'enfant, et pas de vie de couple, donc je n'ai pas besoin de mon mercredi matin, ni du lundi, ni du vendredi.

Bref, tous ces éléments combinés me disent qu'il faut que je travaille pour obtenir un emploi du temps sur 3 jours, ce qui me permettra de déménager dans la ville que je souhaite.

Et me lancer dans de nouveaux projets, comme la préparation de la valence cinéma à travers des projets dans le bahut (faire un film d'animation avec les gamins) et hors bahut (préparer et publier des leçons sur le film au programme de l'agrégation interne cette année: Le Cercle rouge ainsi que des séquences en lien avec les films de Collège au cinéma.).

Et puis apprendre à s'aimer. Sans dépendre du regard d'un mec. Apprendre à être tendre avec soi-même, à se faire plaisir, à se connaître vraiment pour s'accepter pleinement.
et là, c'est pas gagné. Parce qu'être tendre, ça signifie aussi s'interdire de se faire du mal, ce qui est devenu une seconde nature chez moi. Eviter d'avoir des pensées négatives, de repenser et ressasser ce qui fait mal ...

(A ce propos, un lecteur particulier est venu ici: Ralph en personne. Par rapport aux pages de souffrance qui sont exposées, qu'a-t-il retenu ? que je l'appelais crevure et que je parlais de sa prothèse capillaire, en me reprochant au passage d'utiliser les mêmes armes que Chantal, la mère de son fils. Mon pauvre ami, si au bout de 5 ans et demie, tu n'as pas compris que je n'avais rien à voir avec cette femme, alors c'est que vraiment nous n'avions rien à faire ensemble ...)

un dur combat donc : j'ai sans cesse l'impression de lutter contre moi-même.