vendredi 30 avril 2010

Kick Ass


petit retour dans le passé. Dimanche dernier, comme tous les dimanche d'ailleurs, gros coup de moins bien. celui que je crois avoir toujours connu le dimanche soir( Quand z'était petit, ze détestais entendre le zénérique de 7 sur 7, parce que ça voulait dire que l'heure du coucher approchait et que le lendemain, c'était école. les années ont passé, le générique de 7 sur 7 a laissé la place à celui de E=M6, puis Capital ou le fameux générique qui annonçait les films ciné sur TF1, bref, les génériques se sont succédés, l'angoisse et le coup de moins bien se sont installés et ne sont jamais partis).
et dimanche dernier grosse angoisse et gros coup de moins bien, parce que veille de rentrée scolaire.
Or qu'a-t-on inventé de mieux que le cinéma pour vous débarrasser de vos tracas ?
direction le ciné donc pour voir un film qui n'allait pas me briser les deux neurones qui me restent, qui allait me divertir, bref, le film idéal pour un dimanche pré-rentrée : Kick Ass.
Un ado se demande ce que cela pourrait donner si des gens se prenaient vraiment pour des super héros dans la vraie vie. il décide de franchir le pas en commandant une improbable combinaison verdâtre et en arpentant les rues de New York. Parallèlement à cette histoire, un papa ex flic dresse sa fille (y a pas d'autres mots) à devenir la parfaite petite héroïne. Manquait le "vilain", le méchant. Le voilà sous les traits d'un dangereux maffieux. Tout ce petit monde va évidemment se croiser, pour le meilleur et surtout pour le pire.
A mi chemin entre la parodie et le vrai fim de super héros, Kick Ass détonne dans le cinéma américain. Pas forcément conçu comme un blockbuster (type Iron Man ou autre) son casting ne présente qu'une tête d'affiche, Nicolas Cage. Quant au scénario, il évite à de nombreuses reprises le politiquement correct, et certaines choses sont parfois d'une grande violence (physique ou psychologique).
La scène d'ouverture annonce d'ailleurs clairement la couleur: on y entend notre fameux adolescent se poser la question déjà évoquée, alors qu'à l'image un jeune homme costumé en super héros saute du haut d'un immeuble. Contre champ sur la foule ébahie, admirative, étonnée mais finalement peu inquiète. champ sur l'homme en pleine chute avec une musique héroîque. et chacun dans la salle de s'attendre à un retournement de situation ... qui n'arrive pas. l'homme se tue dans un bruit assourdissant. violence réaliste et ordinaire. et notre ado, amusé, de commenter: "ça, c'était pas moi ! c'est un portoricain qui voulait essayer de voler comme Superman". Le pacte de lecture est directement signé: Kick Ass sera un film cruellement drôle, violent et déroutant.
Cruellement drôle comme cette scène où la petite fille s'amuse à faire croire qu'elle veut pour son anniversaire des Polly Pocket à son père, tout déçu, avant de le soulager en lui disant qu'elle rêve d'avoir une arme. Ou cette autre encore où le père propose une dérangeante séance de tir à la petite. Burlesque quand Kick Ass se met à danser alors qu'il est en "mission".
Violent tout au long du film mais surtout dans deux scènes très fortes du film.
Et déroutant sans cesse quand il pose la question de la lâcheté et de l'héroïsme dans notre société en perte de valeurs. Ou quand il joue, au beau milieu d'une scène choquante, des codes du récit ("vous pensez que je ne peux pas mourir parceque je vous raconte l'histoire a posteriori? ne faites pas les malins ! revoyez American Beauty ...").
Bref, Kick Ass est une assez bonne surprise dans l'ensemble de la production américaine actuelle, le clou du spectacle revenant à la jeune actrice jouant Hitgirl, à la fois solide et fragile, toujours attachante. elle en vient à piquer la vedette au personnage principal.
Une suite est déjà en cours d'écriture. Espérons que les auteurs ne seront pas dévorés par ce qu'ils dénoncent ici en filigrane : le récupération mercantile des super héros avec produits dérivés et autres ... suites !
4/5

et en bonus track, une petite madeleine de Proust "que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre". Suis-je vraiment le seul à l'associer au blues du dimanche soir ???



une autre critique chez notre hautement recommandable Tambour Major.

jeudi 29 avril 2010

inspecteur clouzot 2


bon, alors je dois commencer cet article par une double excuse:
* primo concernant l'inspectrice peu aimable au téléphone qui s'est avérée être un véritable bisounours
* secundo concernant mes lecteurs parce que l'inspection s'étant remarquablement bien passée, je peux difficilement vous tenir en haleine.
Donc, voici tout de même les faits.
Jeudi matin, je ne cesse de me réveiller puisque je n'ai dormi qu'en pointillés. toute la nuit, des rêves à la con (oui quand on rêve qu'un crocodile sort d'un pommeau de douche, je crois que le terme rêve à la con n'est pas trop exagéré ...). et donc, à 8 h 30, je me décide à me lever. je remarque que c'est la première fois que j'ai autant de courbatures après une séance de muscu, sans doute le 2° effet du stress. (ou ma lutte nocturne acharnée contre ledit reptile).
Je me remets devant mon portable et pour la quarantième fois, je regarde le cours que j'ai préparé.
non seulement je le connais par coeur puisque c'est la quarantième version (ben ouais, dans la 39°, y avait une virgule qui était pas à sa place !) mais en plus, je l'ai testé toute la nuit dans mes rêves (dont une fois avec un crocodile dans une douche ...).
Je regarde une dernière fois les documents que je vais lui présenter pour lui en balancer plein sa gueule d'inspectrice pour lui montrer en toute humilité le travail effectué dans l'année. et que je t'imprime le projet histoire des arts, le projet pédagogique, le projet Blair Witch, l'évaluation finale, le séancier, le séquencier, le balancier. Bref, une liasse, mes enfants. on aurait cru le dossier judiciaire de Pasqua.
vers 12h 45, je suis déjà au bahut. je me fais inspecter dans 3/4 d'heures, mais on sait jamais, pour peu que la voiture démarre pas ( ben quoi, y a eu une baisse des températures, c'est Evelyne Dhéliat qui l'a dit), que je choppe un tracteur, qu'une vache traverse sous mes roues, qu'une tornade passe par mon chemin, qu'un avion s'écrase devant la voiture, qu'un incendie se déclare dans une boite de nuit (ben quoi, si ça arrive dans Desperate Housewives pourquoi ça arriverait pas chez moi ?)
12 h 55: toutes les photocopies sont faites et pour gagner du temps, je les découpe, comme ça, les loulous n'auront plus qu'à les coller.
12 h57 : je règle bien les stores pour pas que les loulous soient gênés et me demandent de les baisser ou les remonter. c'est électronique chez nous et j'ai du mal à parler et me concentrer sur ces putain de stores.
12 h 58 : alors, si je me mets là, j'ai le soleil dans la gueule ou pas ?
12 h 59: et là ?
13 h00: putain de stores !!!!
13 h 02: oh purgeasse de purgeasse, mais faut que j'aille chercher des dictionnaires. Un prof de lettres agrégé stagiaire sans dictionnaire dans sa salle, mais c'est comme un sapin ou un père Noël sans ses boules, ça n'existe pas (Oui, j'aurais pu choisir de vous citer Desnos et sa fourmi de 18 mètres, mais j'ai opté pour les Inconnus. Agrégé certes, mais pas élitiste !)
13 h 03 : les dicos sont bien en vue. Attends, elle est pas droite, cette affiche sur Rome, c'est quoi ce bordel ?
13 h 04: et si je faisais crâmer un peu d'encens vanille-coco, ce serait plus convivial, non ?
13 h05 : putain, y a pas de vase pour mettre mes fleurs ! 12 roses rouges en plus !
13 h 06: je retourne dans la salle des profs. erreur fatale:

"ah mais c'est aujourd'hui ton inspection ?
et ça va ?
et t 'as pas trop peur ?
t'es blanc quand même !
je connais quelqu'un qui est mort d'un arrêt cardiaque pendant une inspection. t as pas mal au bras gauche au moins ?
il parait que certains inspecteurs interviennent pendant ton cours, en te disant "ah non, je ne peux vous laisser dire ça"
il parait que certains inspecteurs font exprès de tousser ou se lever pour décontenancer les élèves et le prof.
il parait que certains inspecteurs viennent avec un crochet de boucher ou un crocodile dressé pour tuer
il parait que certains inspecteurs mutent les soirs de pleine lune et que seule une balle d'argent peut les tuer ..."

13 h 17: putain, c'est vrai cette histoire de croco ?
13 h 18 : putain, la v'là qui entre ! vite, une balle d'argent !
13h 19 : tentative de contact avec l'ennemi. qui s'avère finalement hautement sympathique. un exemple : "vous allez bien ? allez, dites-vous que vous irez mieux dans une heure !". J'amène la discussion sur les nouveaux admis, et comme elle pense que je les connais, elle me déroule la liste:
"alors il y a Antoine, Marie, Dominique ...
-ah oui, cette bonne vieille Dominique
- ce bon vieux Dominique !
- ...."
et c'est sur cette gaffe que retentit la sonnerie. Le grand show peut commencer.

Je descends chercher les élèves et je les vois en rang, deux par deux, la raie sur le coté, les couettes en avant, le doigt sur la couture du pantalon. Sont-ils pas croquignolets de jouer le jeu comme ça ! Comme toujours, quand ils rentrent, ils me disent tous bonjour. L'inspectrice est étonnée d'entendre ces 24 bonjours !
Je commence mon appel, et là un élève en retard se glisse subrepticement dans la salle. je ne l'aperçois que du coin de l'oeil. Je me dis: "putain, il est rentré ds ma classe comme dans un moulin, je vais me faire descendre". Sauf qu'elle a rien vu. ça valait le coup de brûler un cierge !
deux secondes plus tard, on tape à la porte. c'est une élève en retard. Alors toi ma belle, tu vas prendre pour l'autre qui est passé entre les mailles du filet, c'est moi qui te le dis. Je me transforme en maton de prison. J'ouvre (avec certaines précautions, on sait jamais, y a peut être un croco dressé pour me sauter à la gueule derrière la porte)
"la raison du retard, jeune fille ?
-euh, ben j'ai cherché partout le cahier de texte de la classe parce que vous aviez dit que vous en aviez vraiment besoin pour aujourd'hui...
-tu veux dire le cahier de texte de classe que j'avais pris avec moi depuis 12 h 47 parce que je te faisais pas confiance pour couvrir mes arrières ? rentre ma douce colombe et installe toi, belle enfant".

Bref, le cours se passe, et vient le moment de l'entretien.
"j'ai beaucoup de compliments à vous faire
- bien , j'adore ça ! allez-y (nan, mais sérieusement, vous croyez vraiment que j'ai répondu ça ???)
-mais le texte que vous avez choisi pose problème, vous ne trouvez pas ?
-euh ...
-à moi, il me pose problème.
- ah bon, ben je peux le déchirer ou mettre un contrat sur sa tête, si vous le souhaitez !"
et nous voilà partis dans une longue discussion littéraire dont je vous ferai grâce.

Et le crocodile dans tout ça ? ben, je me suis rendu compte qu'elle portait une écharpe ... Lacoste ! ça s'invente pas !


Allez, elle est facile, mais je terminerai là dessus:


Dorothée -Le crocodile
envoyé par val6210. - Regardez la dernière sélection musicale.

mardi 27 avril 2010

inspecteur clouzot (1)


Reprise des cours lundi. Une motivation à toute épreuve ! pour dire, j'avais pas compté les onze semaines qui me séparent des prochaines vacances. et je n'ai pas vu passer les 53 premières minutes de cours. bref, un lundi de rentrée classique.

Sauf que j'ai eu le droit au cadeau bonux, à 10 heures. Une sorte d'annonciation faite à Marie. Un inspecteur vient me rendre une petite visite jeudi. ce jeudi. une inspectrice, même.
donc j'aurai des choses à raconter ...


un petit teaser ?

l'an passé, après avoir réussi l'agreg, j'ai reçu un mail des inspecteurs me demandant si je pouvais venir à une première réunion d'information pour les agrégatifs de l'an prochain, afin de leur faire partager mon expérience. (euh, perso, je ne pensais jamais la décrocher du premier coup, alors regarder dans le rétroviseur, dur dur).
et puis, à la date indiquée, j'ai cours donc je pourrai pas me rendre à cette grande fiesta, où sur les banderoles on lit : "pas de vie pendant un an, c'est ça l'agreg !".
Donc je me fends d'une liste de conseils aux futurs agrégatifs ( " prenez des actions chez bolino parce que vous aurez plus le temps de cuisiner, faites un gros calin à votre oreiller et prenez une photo de lui car vous n'êtes pas prêt de le revoir etc ....") que je renvoie le jour de la réunion. et j'appelle également les inspecteurs pour les prévenir.
" Oui bonjour madame, voilà, je me présente, je suis will, euh, en fait je viens de réussir le concours de l'agrégation, euh, enfin, je veux dire, je suis nouvellement agrégé en fait et heu ...
- Vous avez réussi il y a deux semaines, c'est bien cela ?
-euh oui, voilà, c'est ça !
- et bien, vous n'êtes absolument pas agrégé monsieur !!! Vous n'êtes qu'un stagiaire. Attendez qu'on vienne vous inspecter pour proclamer que vous êtes agrégé !"

Et bien, c'est cette charmante personne qui vient jeudi !
J'ai hy-per-con-fian-ce-you-hou ! (mode couet on ... )

mercredi 21 avril 2010

le coeur a ses raisons


je parlais précédemment d'un soap ô combien populaire dans les années 90 et de sa version 2009.
et bien je vous propose de parler ici de son pendant parodique, Le Coeur a ses raisons, qui, foi de Will, vous garantira au moins 2 rires par minute (ou vous êtes remboursés)
le pitch ? y a un pitch ? non, car l'esprit de la série est avant tout de chercher l'absurde.
Disons que Brett & Criquette forment un couple uni, sur lequel va souffler la force du destin (un tremblement de terre, une grève de pichets, l'enlèvement de leur enfant entre autre...). A coté d'eux fourmillent de nombreux personnages, tous plus caricaturaux et déjantés les uns que les autres. on trouve donc Brett et Brenda, le jumeau et la jumelle de Brad, Ashley, la soeur jumelle de Criquette, Crystale, la mère de cette portée (mon personnage préféré, trop rare) etc....
Le Coeur a ses raisons est une parodie des Feux de l'amour et autres soaps dans le même genre. Autrement dit, il reprend tous les types de ce genre de feuilletons (le scénario invraisemblable, l'improbable gros plan sur la plante verte pendant que les personnages s'envoient en l'air, le jeu outré des comédiens, les fameux gros plans lors de révélations abracadabrantes) tout en les accentuant et les détournant. Un exemple: l'usage des apartés où les personnages diaboliques dévoilent leur plan:



Mais là où le Coeur a ses raisons devient addictif, c'est qu'il ne se contente pas simplement de parodier les soap, il propose une autre forme d'humour se démarquant de la parodie pure, qui aurait pu être lassant car redondant.
Ainsi, les répliques sont-elles plus savoureuses et je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer quelques unes:

Crickette : Tel un cas d'hepès génital, l'harmonie ne nous quittera plus

" sautez! je vais vous attraper telle une gastroentérite"

Telle la présence d'un hétérosexuel dans une école de coiffure, l'annonce de ma grossesse est surprenante!!

Telles les cuisses d'une vieille religieuse amère, cette porte est impénétrable!!

Comme le menton d'une obèse qui rit, elle est introuvable!

Mais le comique de langage se double aussi d'un comique de caractère, avec entre autre, le personnage de Brenda, gourdasse diabolique sûre de sa beauté :




enfin, Le Coeur a ses raisons, part parfois dans des délires hilarants, comme cette célébrissime scène :



Le spectateur a parfois l'impression de se trouver plongé en pleine pièce du théâtre de l'absurde, souvent d'ailleurs avec le personnage de Crystale :



il y a du Ionesco et du Beckett là dedans, croyez-moi !!!

Allez une dernière scène, qui vous permettra de regarder comme je l'ai fait les 3 saisons de cette série canadienne réussie de bout en bout (pour une fois qu'ils nous envoient pas une hurleuse ... )



attention série addictive, et qui risque de faire apparaitre quelques nouvelles rides d'expression après visionnage.
Note: 6/5 (ben wé, autant pousser l'absurde jusqu'au bout)



melrose place 2009


Le Melrose Place 2009 s'inscrit dans la longue série des remakes qui déboulent en ce moment. La première en date est 90210, remake inutile et à mon sens raté d'une série qui nageait déjà en pleine médiocrité sur la fin: Beverly Hills.
Melrose Place est différent. Entendons nous bien : ça n'a jamais été un chef d'oeuvre, mais c'était une série vraiment divertissante où les neurones étaient priées d'être rangées au vestiaire avant visionnage. Sinon, comment expliquer qu'une folle qui a fait péter un immeuble puisse 3 épisodes plus loin devenir une conseillère psychologique à la radio, puis psychiatre, puis directrice d'un centre psychiatrique ?
Les deux ingrédients principaux étaient la folie des scénaristes qui osaient tout et les personnages hyper caricaturaux (y a pas 36 000 clans dans MP : les bons à qui l'on fait les pires vacheries, et les salauds qui prennent un plaisir monstre à faire ces pires vacheries ). Perso, j'adore ce genre de séries. C'est très premier degré, c'est très con mais c'est très bon.
c'est donc avec une certaine curiosité que j'ai découvert cette nouvelle mouture de MP, à la fois suite (certains personnages viennent un faire un coucou peu amical) et remake.
Mais avec appréhension aussi. la nouvelle série est commandée et diffusée par CW qui vise clairement les ados ( le fadasse Smallville-somebody-saved-me, le nouveau gossip-tempête-dans-un-verre-d'eau-girl, le il-se-passe-rien-90210), bref pas le genre de séries qui me rend addict.
et surtout, un certain non sens: MP doit être une série qui ose tout (ça a été l'une des premières à proposer comme régulier un personnage ouvertement homosexuel, par exemple), CW est une chaîne sage, bien sage, limite tisane camomille. Tout est fait pas trop heurter l'ado prépubère tout en lui donnant le sentiment qu'il va voir des choses illicites. An example: piochez dans Gossip Girl. une allusion à une partie à trois. Bien sûr, vous ne verrez que quelques bisous zumides, ms c'est suffisant pour l'ado en mal de biactol.
Bref, j'étais pas séduit d'avance.
et finalement, dès les premières minutes, ben ça le fait assez. (oui, la série est ciblée djeunz alors je parle djeunz). Comme d'hab, je risque de révéler des moments clef de l'énigme.

l'intrigue commence donc avec la mort de Sydney Andrews. Oui, alors là vous allez me le dire, mais elle avait pas déjà clamsé dans l'original. Si ! mais je vous rappelle qu'on est dans MP, la seule série où un personnage est capable de transpirer de la perruque. (impossible de vous retrouver la video, vous devrez donc me croire sur parole)
Donc Sydney est retrouvée morte, poignardée, baignant dans son sang et accessoirement dans la piscine. Qui a tué la rouquine ? voilà l'intrigue du premier arc de la saison. Une intrigue qui me botte, et qui n'est pas sans rappeler celle de Veronica Mars, série ciblée ado mais pourtant d'excellente qualité. Oui, mais il ne s'agit pas simplement de placer un meurtre en début de saison pour lancer une série; il vous faut aussi de vrais personnages troubles. Et c'est là que le bât blesse : des nouveaux personnages (directement issus d'agences de mannequin, là dessus aucun doute) ne se dégagent qu'Ella, une jeune publiciste bisexuelle (ça c'est pour titiller l'ado biactolien) et Laurenn, une jeune interne. et le choix de ces métiers n'est pas innocent puisqu'il permettra le retour des anciens (Michael Mancini dès le premier épisode, Amanda vers le 9°).

Un retour qui dans l'ensemble est assez surprenant. Toutes les guests de l'original sont devenues de vraies ordures, et c'est d'ailleurs à eux qu'il incombe de jouer les trouble-fête. Pour certains (Michael Sydney Amanda) pas de quoi tomber de la commode, on s'y attend un peu, pour d'autres (Jo ou Jane) c'est beaucoup plus surprenant, surtout concernant la dernière qui se révèle presque plus machiavélique qu'Amanda alors qu'elle était l'éternelle victime dans l'original. Mais après tout pourquoi pas ?
le problème, c'est que ces guests n'ont signé que pour une poignée d'épisodes. résultats des courses, seuls quelques épisodes reflètent vraiment l'esprit de Melrose. Pour le reste, il faut se contenter d'intrigues vaguement sulfureuses (une étudiante obligée de se prostituer pour payer ses études / un couple mièvre qui n'est pas toujours sur la même longueur d'ondes/ un mec cleptomane ..) ou de l'intrigue policière qui malheureusement s'enlise assez vite.
Melrose Place 2009 n'est, à mes yeux, pas le ratage complet qu'est 90210, mais a un potentiel qui n'a pas été exploité. Il manque quelques vrais personnages tordus (comme Kimberley Shaw, qui avait vraiment relancé la série, agonisante à l'époque). Le personnage de Violet aurait ainsi pu endosser ce rôle, à condition d'avoir fait le choix de prendre une véritable actrice pour l'interpréter ...
D'une façon générale, on sent la frilosité des scénaristes tout au long de la série, sauf pour la dernière minute du dernier épisode, mais avouez qu'il est un peu tard, et que les dés sont joués. A l'heure où j'écris, je ne sais pas si la série sera renouvelée mais les audiences n'ont, comme les avions de ce week end, pas décollé...
2/5

samedi 17 avril 2010

le père du marié


on est en 2002. ma vie est en mouvement.

je me découvre peu à peu. le terme découvrir n'est d'ailleurs pas juste. disons plutôt que je m'accepte davantage. Il y a quelques mois, j'ai fait mon coming out auprès de ma mère, puis plus tard de mon père. comme des anges, ils se sont chargés de faire circuler la bonne parole dans le reste de la famille ...

Je fréquente un garçon depuis quelques jours. Il s'appelle JC et si j'ai déjà eu des expériences précédemment, c'est le premier pour qui je ressens quelque chose. les papillons dans le ventre, le tzatzatzu sexandthecityien, le feeling, appelez ça comme vous voulez.

je l'ai rencontré en boite Gay. On s'est vu, on s'est plu. l'histoire a commencé aussi simplement que ça. En rentrant de cette soirée, je reçois un sms de sa part "j'ai passé un très agréable moment avec toi. j'espère te revoir vite. je t'embrasse. JC". je me regarde dans la glace, et me pose la question: serais-je alors capable de plaire ? un fin sourire nait sur mon visage, je continue de m'observer, puis me rappelant Narcisse, j'éteins et vais me coucher, le coeur léger.

On se rappelle, et on se fixe un rendez-vous le lendemain soir dans un bar gay friendly. Tout en apprenant les codes et rudiments d'une relation suivie, je découvre aussi les endroits gay.
J'arrive le coeur battant, il est là, souriant. il semble à l'aise. j'essaie de lui faire croire que je le suis. Je tiens fermement mon verre pour ne pas qu'il soupçonne que mes mains tremblent, je réprime certains soupirs qui trahiraient mon stress, j'essaie de fixer mon regard sur le sien. Mais je me laisse aussi aller à ce sentiment de plénitude. Je me sens bien dans son regard, je me sens désiré, je me sens beau. Et je sens aussi que je deviens accro à ce sentiment ...
on discute, on apprend à se connaître. A un moment, il se penche vers moi, et sous la table, me caresse le mollet. Je tressaille, comme sous un choc électrique, il sourit de ma réaction et ça me rassure. Ses lèvres sont une tentation permanente, mais nous sommes dans un bar, et je ne peux pas l'embrasser ici. Au bout de quelques heures, il me raccompagne à ma voiture.
Elle est garée dans un petit parking désert. il est 23 h 30, aucune lumière aux balcons ou fenêtres des bâtiments, pas un chat, pas un passant. sans doute un excès de films ou de séries américaines, mais je l'embrasse fougueusement au moment de lui dire au revoir.
Je franchis les quelques mètres qui me séparent de ma voiture, en apesanteur. le bonheur me porte, et danse sur mon sourire.
Mais en enfonçant la clé dans la serrure, j'entends une voix rauque et agressive qui vient trouer le silence de cette nuit si douce et déchirer le voile de bien être dont je me suis drapé. je ne comprends pas les paroles, mais je vois que l'homme qui les prononce, la cinquantaine trapue et massive, les adresse à JC. Pire, il commence à le pousser.
Je m'approche d'eux, mais JC se retourne et m'ordonne de partir tout de suite. J'hésite. Je ne vais pas le laisser avec ce type. Mais j'ai bien senti dans le regard de JC que l'ordre n'était pas discutable. D'ailleurs, ce n'était plus un ordre, mais une supplique. Je n'ai pas encore compris que l'homme en question est le père de JC. J'apprendrai plus tard qu'il nous a suivis, qu'il a attendu patiemment 3 heures que nous sortions du bar ... Je ne comprends pas et ne m'enfuis pas suffisamment vite.
Première erreur.
Il fond déjà sur moi. J'ai tout de même le temps d'ouvrir ma voiture, mais pas de m'y engouffrer. Il a attrapé une touffe de mes cheveux et me réexpulse à l'extérieur de cette voiture qui devient très vite mon seul abri. Je me retrouve à même le sol. Il me donne un premier coup de pied qui m'atteint dans la jambe. je serre les dents, mais inconsciemment, je ne lui fais pas le plaisir de crier. et surtout, je ne lâche pas mes clef de voiture. malgré la panique, la peur qui maintenant me vrille le ventre, je comprends que ces clef sont devenues mon seul recours pour me sortir de cette situation. Un coup de poing vient s'abattre sur mon épaule. Je ne sais plus ce qui est le pire: la douleur qui commence à se diffuser dans différentes parties de mon corps, cette voix rauque, où perce la souffrance d'un père qui soupçonnait et qui a maintenant confirmation, m'agonisant d'insultes, ou ma propre honte d'être là, à terre, pour avoir enfreint les règles de la société.
JC s'interpose, et repousse son père. J'ai tout juste le temps de m'engouffrer une bonne fois dans la voiture. Déjà un poing vient s'abattre contre la vitre. Je m'enferme alors qu'il tente d'ouvrir la portière. Sa colère monte. Tandis que les insultes se font encore plus fortes, je tâtonne pour enfoncer les clefs dans le contact. Je démarre enfin, et un dernier coup de pied vient enfoncer la portière arrière de la voiture, trace indélébile de ma honte et de cette nuit où je suis passé en une fraction de seconde du bonheur le plus doux au cauchemar le plus effroyable.
en rentrant, un bus klaxonne et me fait des appels de phare. Je réalise que je roule depuis 10 minutes sans avoir allumé les miens.
Evidemment, je ne dors pas. Je reste des heures dans le noir, les genoux contre ma poitrine, groggy. le portable vibre, et je lis un message de JC: "je suis désolé. maintenant, je suis libre mais sans toit". Une vague de culpabilité m'assaille à nouveau. je tente de le rappeler pour lui proposer de l'héberger. il ne répond pas.
et ne donnera pas signe de vie pendant une semaine.
Je saurai finalement qu'il a logé chez une amie, que ses parents ont accepté qu'il reviennent à condition qu'il voit un psy "pour soigner sa maladie."
Nous essaierons de continuer notre histoire, mais ça ne fonctionnera pas.

J'apprendrai cependant de ma première histoire amoureuse que les gestes de tendresse, si fréquents qu'ils en deviennent clichés, peuvent être dangereux voire mortels pour la population homosexuelle ...

mardi 13 avril 2010

toute première fois, toute, toute ... (1)


L'une des grandes joies du célibataire qui cherche à retrouver quelqu'un est l'expérience de la première rencontre. Pour les gens casés depuis un moment ou les naïfs, ne voyez pas ça comme quelque chose de charmant et romantique, où chacun arrive impatient et le coeur battant la chamade à l'idée de le rencontrer, avec une musique de Claude Lelouch en fond sonore. Naaaann, ça s'apparente davantage à un rendez-vous d'embauche devant :
a) un verre
b) un film
c) un repas.
Notez bien que la plupart du temps, ces choix sont exclusifs l'un de l'autre. Manquerait plus qu'on perde son temps devant un repas et un film ! on n'a pas que ça à faire. Vous rendez pas compte ma bonne dame, faut gagner en efficacité. En une heure, on sait si la personne est la bonne ou pas, clac clac, torché au suivant !
et encore, quand on a la chance d'arriver à la première rencontre. Parce que vous pensez qu'une première rencontre, ça arrive comme ça, mais que nenni ! Y a tout un parcours, semé d'embûches, qui vous attend auparavant.
Tout commence sur le site de rencontres.
Vous vous inscrivez. Comme tout un chacun, vous bloquez sur la partie "texte personnel", vous choisissez avec un soin méticuleux les photos que vous allez exposer (nan, pas celle avec tante Ilda. Celle-ci, elle est trop géniale .... mais j'ai 17 ans là dessus. tiens, celle-ci je pensais l'avoir brûlée). Vous remplissez également le champ de vos qualités et de vos défauts (une véritable analyse proustienne, limite si on vous demande pas d'analyser une image de Rorschach).
et vous voilà prêt à en découdre ! oui, parce que c'est une lutte qui va s'engager, mes petits enfants. Va falloir mettre de coté votre égo.
Donc, soit vous êtes un grand timide, mal dans sa peau comme moi, et vous attendez qu'on vienne vous parler, soit vous décidez de vous lancer. après tout, qu'avez-vous à perdre à part votre dignité ?
le début d'un dialogue type, c'est :
A: salut ! (oui, l'usage du point d'exclamation est de mise: il traduit un certain enthousiasme, voire la volonté de faire peur à son interlocuteur. un genre de bhouuuu ! quoi)
B: Salut ! ( si déjà vous avez cette réponse fort pertinente et révélatrice de toute la personnalité de votre destinataire, c'est que vous avez franchi une première étape. effectivement un Salut, avec point d'exclamation ou pas, ben ça se mérite. Et ça se mérite comment ? mais par inspection de la fameuse photo méticuleusement choisie et susnommée. Si la photo -et par cette photo, l'intégralité de votre être - est rejetée, alors vous avez droit à :
a) pas de réponse
b) désolé pas intéressé

c) dans quel univers t'as pu penser une seconde que je pourrais me donner la peine de te répondre ?

Bref, vous en êtes au stade du salut. Félicitations !!!)

A: ça va ?
B: ça va, merci, et toi ? (oulà, on a drôlement progressé ! et là, attention, on l'attendait, le voilà, il arrive, le fameux: )
A: tu cherches quoi ? (souvent abrégé par tu ch ?. Une question qui m'a toujours barbé au plus haut point. L'envie de répondre "la rue soufflot" ou " la recette du pot au feu bavarois" me brûle le clavier. Mais en même temps, l'autre raclure m'expliquait que c'était une question hyper importante, parce que "si on se l'était posée dès le début, on aurait pas fait fausse route "-comprenez :" j'aurais pas perdu 5 ans de ma vie avec toi...". Du coup, je regarde la question avec davantage de tendresse, mais toujours avec autant de difficulté pour la réponse. C'est vrai, comme s'il suffisait de dire: "je veux ça" pour que ça arrive. Du coup je réponds traditionnellement par:
"je sais ce que je ne veux pas : un plan cul".
là vous pensez vous être débarrassé de 90% des mecs du site. vous oubliez qu'il y a ceux qui veulent juste un plan cul, mais ne l'assument pas.
Bref, vous continuez le dial pendant un moment en remplissant par des croix votre petite inspection, et en attribuant vos points à partir de votre grille de critères. Brun ( + 2 points). Moins de 25 ans ? ( - 1.5), moins de 10 fautes sur 3 lignes ? (4 points bonus).

et vient le moment de la première rencontre ....

mercredi 7 avril 2010

nonnn, mais ... ah tiens, alors oui .... ah ben non, finalement non.


Juste l'impression que ma vie est un grand huit en ce moment. Je passe de l'effondrement (cf "dans les épisodes précédents de Will et sa vie de merde") à l'espoir, espoir bien vite retiré.
Je vous resitue, y a deux semaines, j'apprenais que l'autre raclure (nan, c'est pas un nouveau personnage, juste un changement de catégories) avait un autre mec. J'étais abasourdi de voir que non seulement il les collectionnait mais qu'en plus, il m'avait une nouvelle fois menti (" la question n'est pas de savoir si on se remettra ensemble, la question est de savoir quand", bien sur, je t'en foutrais). Cette facilité à s'investir dans de nouvelles histoires aussi facilement, c'est assez sidérant. Bref, j'ai pas passé le meilleur week end de ma vie ...
Le lundi suivant, je suis contacté par un mec charmant sur un site de rencontre. Il me demande si on peut se rencontrer le jour même, et d'habitude, dans ce genre de situation, je joue les vierges effarouchées, les pucelles rougissantes et je repousse au moins de quelques jours la rencontre. Mais après la claque que je venais de me prendre, je me suis dit "et merde, pourquoi pas, après tout ??". Donc, j'accepte.
et sur la route, cette saleté de cerveau se remet en marche. Et voit dans ce contact et dans ma réaction anormalement spontanée un signe. et si la vie m'avait donné cette claque pour bien me faire comprendre que je n'avais vraiment plus rien à attendre de l'autre raclure, et qu'elle m'offrait une nouvelle rencontre. Et là, allons y sur les longues réflexions concernant les signes que peut vous envoyer la vie.
Bref, on se voit, on discute, on se plait. Je vais à mon rendez vous médical avec un sourire scotché sur le visage, tout en remerciant le ciel de ne pas m'avoir collé une jaunisse ce jour-là car j'aurais ressemblé à un smiley géant.
On discute sur MSN pendant la semaine. et le vendredi soir, il vient diner à la maison. Le feeling passe toujours autant. Il est tendre, attentionné. Apparemment, je lui plais.
Le lendemain, il repart, et je passe un week end en famille en pensant quelques fois à lui. Je lui envoie un sms qui reste lettre morte. Je sens évidemment le vent tourner (oui, cette saleté de cerveau ...).
et quand je rentre au bercail, j'ai le droit à "désolé, le feeling ne s'est pas fait. restons amis".

Ce truc, je l'ai déjà vécu en Octobre. Et je l'ai déjà fait vivre à d'autres mecs aussi (sauf que pour ma part, je me refuse de jouer la comédie de l'amour. et que je le dis même souvent le soir même).
les histoires d'amour, c'est un peu comme un puzzle géant. toutes les pièces ne s'emboitent pas forcément ensemble. Parfois, la personne est trop ci, pas suffisamment cela. Du coup, je me pose différentes questions. Comment certaines personnes arrivent-elles à s'investir aussi facilement dans de nouvelles relations ? (oui, je pense évidemment à l'autre raclure). Est-ce elles qui se mentent à elles-mêmes en se disant amoureuses, ou en tous cas prêtes à construire quelque chose ? Est-ce moi qui me pose trop de questions (saleté de cerveau again) ? Jusqu'à quel point de compromis par rapport à son idéal est-on prêt à aller pour construire quelque chose ? Quand on voit l'IMPRESSION de possibilités amoureuses que SEMBLE nous offrir un site de rencontres, devient-on trop exigeant et élitiste, en ayant sans cesse à l'esprit qu'on peut encore trouver mieux ?

Si nous avions été dans Sex and the City, je vous aurai parlé de Charlotte, Samantha ou Miranda, et vous aurais proposé une réponse amusée mais convaincante à ces questions. Sauf que là je sèche, j'ai rien en magasin et vous laisse réfléchir à tout ça.
le plus dérangeant dans ce genre d'événements, c'est qu'à chaque fois, je suis plein d'espoir. Et que j'ai l'impression qu'on m'en enlève définitivement un peu à chaque désillusion J'ai peur d'être cynique, aigri et de ne plus oser y croire.

et puis surtout, quand parviendrai-je à me dire qu'une vie de célibataire peut aussi être épanouissante. Je suis un drogué de l'amour. et lorsqu'on me dit qu'il faut que je patiente, que ça arrivera si je ne précipite pas les choses, alors je me sens comme un gamin qui sera récompensé s'il ne réclame rien à sa mère pendant qu'elle fait les courses.

Allez si je termine sur une note positive, j'ai (et cette fois, c'est sincère) de plus en plus le sentiment d'avoir tourné une page par rapport à l'autre raclure.
ma vie est un grand huit, certes, mais au moins, elle avance...

jeudi 1 avril 2010

des nouvelles

je me reconstruis petit petit. Peut être qu'une rencontre m'y aidera ... Je crois que ce que j'ai vécu ce week end est un mal pour un bien. cette fois-ci, je sais vraiment qu'entre nous, tout est terminé. Je n'aurai jamais mes réponses, il me faudra vivre ainsi. Il me faudra aussi abandonner ma rancoeur. Je l'ai supprimé de mon msn (même plus envie d'écrire son nom). Je sais que la vie lui fera tôt ou tard payer toutes les souffrances qu'il m'a infligées. Je ne le souhaite pas, mais je le sais au fond de moi.
Désolé, pour l'instant, je ne suis toujours pas en jambe pour vous proposer un post humoristique. ce sera comme toute chose, ça reviendra...