lundi 5 juillet 2010

rebondir

rebondir, sans cesse, et parce qu'il le faut.
Se lancer dans de nouveaux projets. Se battre pour essayer de s'offrir ce que la vie vous refuse.
Je n'ai donc pas eu ma mutation. J'ai retenu mes larmes bien stoïquement pendant les deux heures de cours qui ont suivi. et puis, j'ai lâché les digues dans la voiture. Je suis retourné en cours ensuite, comme un fantôme.
Puis, j'ai réflechi. Les collègues ont tous été ravis de me voir rester. Certains gamins aussi (syndrome de Stockholm ?). Je n'ai pas à faire la police dans les classes car j'ai réussi à asseoir une réputation de prof respecté. Si j'avais été Tzr ou muté dans un nouvel établissement, je n'aurais pas pu me lancer dans des projets. Je me suis alors dit que c'était sans doute un mal pour un bien.
Et j'ai décidé d'utiliser les atouts que j'avais dans mon jeu.


Je reste dans ce collège et il se trouve que la principale m'apprécie, puisque je me suis lancé dans pas mal de projets.
Je suis agrégé donc je ne dois que 15 heures, à la rigueur 16
Je n'ai pas d'enfant, et pas de vie de couple, donc je n'ai pas besoin de mon mercredi matin, ni du lundi, ni du vendredi.

Bref, tous ces éléments combinés me disent qu'il faut que je travaille pour obtenir un emploi du temps sur 3 jours, ce qui me permettra de déménager dans la ville que je souhaite.

Et me lancer dans de nouveaux projets, comme la préparation de la valence cinéma à travers des projets dans le bahut (faire un film d'animation avec les gamins) et hors bahut (préparer et publier des leçons sur le film au programme de l'agrégation interne cette année: Le Cercle rouge ainsi que des séquences en lien avec les films de Collège au cinéma.).

Et puis apprendre à s'aimer. Sans dépendre du regard d'un mec. Apprendre à être tendre avec soi-même, à se faire plaisir, à se connaître vraiment pour s'accepter pleinement.
et là, c'est pas gagné. Parce qu'être tendre, ça signifie aussi s'interdire de se faire du mal, ce qui est devenu une seconde nature chez moi. Eviter d'avoir des pensées négatives, de repenser et ressasser ce qui fait mal ...

(A ce propos, un lecteur particulier est venu ici: Ralph en personne. Par rapport aux pages de souffrance qui sont exposées, qu'a-t-il retenu ? que je l'appelais crevure et que je parlais de sa prothèse capillaire, en me reprochant au passage d'utiliser les mêmes armes que Chantal, la mère de son fils. Mon pauvre ami, si au bout de 5 ans et demie, tu n'as pas compris que je n'avais rien à voir avec cette femme, alors c'est que vraiment nous n'avions rien à faire ensemble ...)

un dur combat donc : j'ai sans cesse l'impression de lutter contre moi-même.

4 commentaires:

  1. Alors, serions-nous les pires ennemis de nous-mêmes, en fin de compte ? ...Cela me semble assez sensé.
    Mais, si l'ennemi est identifié, c'est que la première étape pour le neutraliser est déjà franchie...
    Courage ; tu y arriveras, à être sur la voie de la sérénité !

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  2. Lutter contre soi-même, c’est le combat vain d’une vie. On connaît trop bien l’adversaire et l’on s’esquive perpétuellement. Tu parles de combat contre toi même et en même d'apprendre à t'aimer ... C'est assez mal barré !
    Apprendre à s’aimer ne peut pas être envisager comme une lutte. Il faut plutôt ruser, voir séduire sans se mentir. Apprendre aussi à se surprendre …. Tu es loin d’avoir fait le tour de toi-même. L’autre peut être utile pour lire ton reflet dans ses yeux, mais de toute façon tu ne peux pas te connaître complètement et tout contrôler. C’est ce qui fait ton charme, ta force, et ta vulnérabilité.
    Tu peux faire et refaire les mêmes erreurs dans une vie, ce ne sont pas des erreurs ce sont des affirmations de tes recherches, de tes ambitions. Après tu peux en souffrir, mais tu souffrirais plus en y renonçant.
    Ton projet cinéma a l’air top et je te souhaite (sans en douter) beaucoup de réussite dans ce domaine.
    Par contre j’ai un peu l’impression que, tu agis un peu sur des défis, que tu te lance pour te sentir plus fort. Pourtant que tu es beau dans ta faiblesse. Tu te lance un peu dans une poursuite sans but, car ce que tu cherches est d’une autre nature, tu te cherches toi. Mais le projet est beau et tu as raison de profiter d’avoir l’opportunité de le faire !
    Comme tu sais, je me permets des réflexions avec tout et son contraire (il est 1h20), même si je n’ai de leçon à donner à personne. Simplement en apprenant à te connaître au travers de tes textes, j’apprends aussi à me définir et à me connaître. Merci. Et je suis sincèrement sûr que tu rebondiras plus haut que le point de départ.

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  3. C'est un peu mon leitmotiv en ce moment mais je suis persuadé que rien de ce qui nous arrive n'est innocent. Les objectifs que l'on se fixe nous sont temporairement refusés, sûrement parce que le temps n'est pas venu, que l'on a d'autres choses à accomplir avant ou que la Fortune nous réserves d'autres voies auxquelles on ne s'attendait pas et qui pourtant pourront nous rendre heureux. Une preuve ? Tes envies autour du cinéma... Une belle occasion non ?

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  4. Tout le bonheur que je te souhaite c'est que tu deviennes une balle rebondissante et tu es bien parti avec la hargne nécessaire...

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