dimanche 24 janvier 2010

comment rater la gestion d'une pause (5) mais sortir la tête de l'eau !

Besoin d'écrire dans la foulée, la suite et la fin de cette période.
chapitre 5 : Sandra.
Je n'avais aucune envie d'aller à Paris, aucune envie de faire semblant de sourire aux membres de la famille, et pourtant j'y ai trouvé mon salut. Là-bas se trouvait ma cousine, Sandra, que je n'avais pas vue depuis quelques mois car elle vit en Allemagne. A 37 ans, c'est une femme extraordinaire, elle colle à la vie, elle est la grâce et l'intelligence incarnées. Elle a ce don si rare de procurer du bien à chaque fois qu'elle parle. Ses mots sont le baume le plus efficace que je connaisse.
En parlant avec elle, elle m'a lavé d'une partie de ma honte d'avoir été trompé. et surtout elle m'a fait prendre conscience que la vie n'était peut être pas aussi amère qu'elle me semblait. Elle a rééclairé les événements d'un jour nouveau, dépassionné, me faisant prendre conscience de certains points que mon affect, ma douleur m'empêchaient de voir.
J'étais frustré et en colère contre la vie: pourquoi offrir à R... une histoire d'amour alors que c'était moi qui la "méritais" ? Je n'avais absolument aucun tort dans cette histoire, je lui avais donné tout l'amour dont j'étais capable, j'avais fait 1001 sacrifices, acceptant de calquer mon emploi du temps sur les vacances de son fils pendant 5 ans et demie, ne lui faisant jamais aucun reproche, acceptant que ses parents me méprisent allègrement. C'est lui qui s'est mal comporté et c'est lui qui vit une histoire d'amour ? Je n'avais plus foi en la vie, et en sa justice. Mais Sandra m'a également fait remarquer que R... confondait amour et relation sexuelle épanouie. Qu'il ne faisait finalement que se mentir en claironnant sur son blog qu'il était amoureux et que tôt ou tard, s'il parvenait un jour à grandir et à analyser les choses, alors il prendrait conscience que son histoire avec le belge ou Julien n'était pas une histoire d'amour. Si je ne vivais pas la même chose à l'époque, c'est tout simplement que j'étais honnête avec moi-même et que je recherchais quelque chose de plus profond.
Je me sentais insulté et inférieur face à Julien et face à R... qui avait su séduire un "minet " de 20 ans (même si je ne suis pas attiré par les minets). Sandra m'a fait immédiatement remarquer en quoi la vie lui avait envoyé un message fort. R... ne sort qu'avec des mecs de moins de 25 ans. Et si malgré sa calvitie, il continue de plaire, il ne va pas en rajeunissant, et tôt ou tard, il devra, pour continuer à assouvir ses fantasmes, passer à la caisse. Le fait que Julien le plaque pour aller faire la pute était d'une ironie toute cruelle. Dommage qu'il n'ait pas su déchiffrer le message que lui envoyait la vie.
Je suis complexé physiquement, et je trouve R... d'une beauté renversante. Je me dis que je finirai seul et que lui croulera sous les demandes. Là aussi, Sandra m'a fait remarquer que sur du long terme, j'avais davantage d'atouts que lui. Ma jeunesse, certes , mais aussi le fait que ma vie n'est pas un puzzle où les pièces sont impossibles à imbriquer. Le fils de R... n'est toujours pas au courant pour son père, qui s'évertue à mener une double, voire une triple vie. Tôt ou tard, cette situation lui explosera au visage.
Elle m'a expliqué tout ça, sans jamais juger R... , avec beaucoup de douceur et d'intelligence. Et m'a définitivement convaincu de tourner la page.
En rentrant, j'ai écrit à R... et je lui ai signifié que pour moi cette pause était terminée, et que notre histoire était finie. Une décision difficile, mais salutaire. Et aussi un soulagement: être enfin acteur de la situation et ne plus la subir. Ne plus être dans l'attente et ne plus sans cesse penser aux différents moyens de sauver notre couple. Et du coup, se moquer de savoir avec qui il couche, s'il est amoureux ou s'il pense encore à moi. bref, le laisser partir, et partir soi même dans une nouvelle voie.
S'il m'arrive encore parfois d'avoir des rechutes concernant le moral, aujourd'hui, je crois en mes ressources et mes capacités. La vie me prouve actuellement qu'elle peut aussi m'offrir de très jolis moments ...
Je clos ce chapitre avec soulagement. Je sais qu'il me faudra encore parler de R... avec mon psy (dont je vous parlerai, ça vaut son pesant de cacahuètes) mais je sais aussi que j'aurais à moins l'évoquer dans ces pages, ce qui ne peut que m'aider à aller mieux...

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