dimanche 17 octobre 2010

vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu


Attention, film drôlement pessimiste.
Je n'ai pas une culture cinématographique franchement étendue concernant Woody Allen, puisqu'à ce jour, je n'ai vu que Harry dans tous ses états et Meurtre mystérieux à Manhattan.
Mais le dernier Woody est très drôle sur la forme et désespéré sur le fond.
une poignée de personnages en crise au début du film vont se croiser, essayer de maîtriser leur destin, changer de vie pour au final se retrouver dans une situation certes différente que celle au départ, mais tout aussi problématique.
Le film commence donc par un clin d'oeil puisque le générique propose la chanson "Quand on prie sa bonne étoile". Un personnage de voyante un peu manipulatrice étant au coeur de l'histoire, l'ironie de Woody se fait clairement sentir.
Helena (Gemma Jones, naïve et horripilante à souhait) vient de se faire plaquer par son mari Alfie (Anthony Hopskins ), en pleine crise de la soixantaine et qui ne tarde pas à retrouver "l'amour" dans les bras de Charmaine, une blonde siliconnée, volage et vulgaire.
De son coté, Sally, le fille d'Hélena et Alfie, voit son mariage prendre l'eau avec Roy, écrivain raté qui lorgne la voisine d'en face à travers sa fenêtre.
Helena décide donc de consulter une voyante qui lui donne ce qu'elle attend : l'espoir. Mais cet acte aura des conséquences sur la vie de chacun des personnages, empêtrés dans un destin cruel qui les dépasse. Alfie va très vite regretter son choix initial qui le pousse à dilapider sa fortune et à avaler du viagra à haute dose. Roy laissera tomber sa femme pour séduire la voisine, mais une fois installé cez elle, regardera avec regret sa femme à la fenêtre d'en face. De plus, une sale combine et un quiproquo téléphonique mettront probablement fin à sa carrière. Enfin, Sally (divine Naomi Watts) va se rendre ridicule en se jetant au cou de son patron (Antonio Banderas). La scène où elle lui avoue ses regrets et ses sentiments et où il répond qu'il lui souhaite le meilleur pour la suite de sa vie professionnelle est à l'instar du film: le spectateur rit mais s'instille en lui un sentiment de malaise, et c'est finalement la mélancolie qui l'emporte.
Seuls deux personnages, les plus fous et pourtant les plus âgés, vont s'en sortir en prenant le pari le plus risqué dans la vie : celui de l'amour.
Inversion des rôles: les parents déraillent, les enfants raisonnent et peu s'en sortent.
Férocement noir ...

3/5

1 commentaire:

  1. J’ai vu pas mal de Woody Allen, ils sont en général désespéré ; et ils sont souvent très légers et drôles. I mêle souvent le surnaturel ou la magie à ses scénarios (là ça ne semble pas le cas). Je me permets de te recommander le court-métrage extrait de York Stories : Oedipus Wrecks. Il y règle de façon au combien légère et hilarante le compte a pas mal de névrose désespérante (!). Tu devrais passer un bon moment … Merci pour ce billet qui partage un peu de ta vision de ce film que je ne verrais sans doute pas ces jours-ci …

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